Les directions de nos universités sont aujourd’hui les courroies de transmission des décisions politiques, aveugles aux enjeux et aux véritables missions des universités. Depuis toujours, le constat est partagé que la recherche et l’enseignement supérieur sont les éléments clés du développement de la société et du progrès social. Pour assurer ce rôle, des moyens à hauteur de 3% du PIB sont nécessaires. Depuis plus de vingt ans, les politiques cassent les modes de fonctionnement par un sous-investissement organisé, responsable de la pénurie généralisée, notamment en termes d’emplois et de moyens dans l’université. Les premières victimes sont les étudiant·es. Les conditions de travail et l’activité de recherche font également les frais de cette politique. Le dernier épisode aura été la LPR (Loi de Programmation de la Recherche) qui peine à maintenir les budgets de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche au niveau de l'inflation, défait les statuts et généralise la précarité.
Nous souhaitons avant tout rompre avec la pensée néo-managériale et néo-libérale, qui démontre tous les jours son inefficacité et ses effets nuisibles. Nous devons trouver des fonctionnements qui rompent avec la compétition entre les individus, les composantes, les établissements, et plus encore avec la compétition entre nos missions. Nous ne sommes pas des entrepreneurs ou entrepreneuses de nous-mêmes devant optimiser nos décisions et nos investissements. Nous voulons travailler au bénéfice d’une Université de Service Public, respectueuse des personnel·les et des étudiant·es.